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Le mois de novembre sera consacré aux poème de la guerre 14/1918. Avec John McCormack en premier.C’est la mort à grande échelle qui confère à la Première Guerre mondiale un caractère effroyable d’un genre nouveau. Le plus souvent, la mort dans les tranchées ne vient pas des tranchées mais de bien plus loin, parfaitement anonyme. On estime en effet que plus de 70% des soldats tués sur le front ont été victimes de tirs d’artillerie. On inflige la mort sans même voir son ennemi. L’anonymat de cette tuerie sans visage peut blaser à toute émotion ou provoquer au contraire des déchaînements de rage destructrice. Jusqu’à la fin de la guerre, ni le simple soldat ni la plupart des généraux ne sauront vraiment que les morts et les mutilés se comptent par millions.