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Et par le soleil installant sous ma peau une usine de force et d’aigles
et par le vent sur ma force de dent de sel compliquant ses passes les mieux sues
et par le noir le long de mes muscles en douces insolences de sèves montant
et par la femme couchée comme une montagne descellée et sucée par les lianes
et par la femme au cadastre mal connu où le jour et la nuit jouent à la mourre des eaux de sources et des métaux rares
et par le feu de la femme où je cherche le chemin des fougères et du Fouta-Djallon
et par la femme fermée sur la nostalgie s’ouvrant
JE TE SALUE
Guinée dont les pluies fracassent du haut grumeleux
des volcans un sacrifice de vaches pour mille faims
et soifs d’enfants dénaturés
Guinée de ton cri de ta main de ta patience
il nous reste toujours des terres arbitraires
et quand tué vers Ophir ils m’auront jamais muet
de mes dents de ma peau que l’on fasse
un fétiche féroce gardien du mauvais œil
comme m’ébranle me frappe et me dévore ton solstice
en chacun de tes pas Guinée
muette en moi-même d’une profondeur astrale de méduses.
Pour en savoir plus sur :
Jean-Christophe Fossard
Le Temps d’une petite prose
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