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Des murs qui enferment, Des murs qui nous tiennent?
Le paradoxe de l’institutionnel se susurre entre les murs qui le soutiennent souvent Momo.
Ici on se raconte la sauvagerie du monde humain.
L’homme ne naît pas animal il le devient, c’est certain.
L’ENFER ME MENT.
Aux oubliettes les griffures subies et qui ne semblent cicatriser que dans les hurlements que j’entends en l’écoutant Momo.
Sous cachet au cachot , 45 jours où l’absurdité, le traitement dégradant et inhumain ont éclaté son identité.
Le puzzle de momo se reconstitue un peu aujourd’hui. Des éclats de soi brillent dans l’obscurité de maux qui se disent enfin.
Cet enfant du milieu, équilibriste fragile, privé de murs intérieurs se sent souvent en chantier.
Il plaque au sol , crache et rugit sa colère au frottement de l’altérité.
Trop près, les hérissons se piquent, trop loin, ils meurent de froid.
Le récit de soi comme tentative de construction de la juste distance entre cet Autre et moi .
Écouter momo c’est entrer dans une épicerie fine , c’est s’asseoir et déguster un délicieux plat pimenté sans entrée ni dessert.
Déguster il sait faire, il ne peut plus avaler l’ abandon, l’humiliation, la colère , ces ingrédients nauséeux qu’il recrache au micro avec la pudeur et la sincérité qui le caractérisent.
L’enfermement entre les murs du foyer où il a été placé, ceux de l’hôpital psychiatrique où il a été sanglé, ceux des prisons de France où le cachot sous cachet reste inexpliqué , le voyage avec Momo me rappelle que le silence est toujours coupable.
Comment tenir debout sans murs intérieurs solides, peut-être en les rêvant en les imaginant en les disant?