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Le jour où j’ai quitté l’Algérie.
C’est Reda qui vous raconte son périple né d’un fracas personnel à Oran. Chez Reda, il n’y a pas d’effondrement infécond, jamais.
La perte de son identité se confond souvent avec celle de sa dignité mise à mal dans le centre de » rétorsion » comme il l’appelle.
Ce sont les cris désespérés dans un avion qui vous replongent en arrière et vous tirent vers un passé qu’on veut oublier, ce sont les dents en moins qu’on vous prend quand vous l’ouvrez mais c’est aussi une valise diplomatique magique qui marque le début d’une construction fragile de Réda à Paris qui se réconcilie avec l’amour .
Il a souvent éteint les feux et sauvé des flammes les plus vulnérables mais le sien l’a parfois incendié presque entièrement de l’intérieur.
Par ses mots , il tente de libérer ses maux: l’humiliation et la disparition. Mais il nous dit aussi comment l’anesthésie, l’addiction ont un temps joué une consolation précaire qu’il tente de métamorphoser en consolation pérenne.
Reda devient ce fabuleux romancier de soi , dans un au large, aux algériens, récit qu’il écrit en fixant, chaque jour ses yeux bleus dans le creux des vagues Méditerranéennes qui nous entourent au moment où je l’écoute.