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Il est aujourd’hui à lui seul le résumé de 60 ans de cinéma américain . De « »Pour Une Poignée De Dollars » » réalisé en 1964 par Sergio Leone à « »Cry Macho » » , sa dernière réalisation en 2021 il a su , par sa silhouette nonchalante se départir des étiquettes de cow-boy & autre flic marginal qui lui collaient à la peau et ainsi nous offrir des personnages riches , complexes , parfois naîfs , romantiques , désabusés … reflets d’une Amérique , parfois en quête d’identité .
La musique dans les films de Clint Eastwood est un personnage à part entière et ne pléonasme jamais l’image. Elle la complète, l’enrichit, la développe et exprime ce que ses personnages ne disent pas.
Les partitions pour les films avec & de Clint Eastwood sont le dialogue que les personnages n’arrivent pas à instaurer entre eux : les problèmes de communication sont fréquents dans sa filmographie : père/fille (« TIGHTROPE », « ABSOLUTE POWER », « MILLION DOLLAR BABY »…), mari/femme (« BLOOD WORK », « MYSTIC RIVER »), patron/employé (« BRONCO BILLY », « GRAN TORINO », « THE MULE »…)…
Au fil du temps, les notes se font plus discrètes, intenses, révélatrices de l’âme tourmentée des personnages ( « »SULLY » » , « »CRY MACHO » » , « »SPACE COWBOYS » » , « »SUR ROUTE DE MADISON » » , « »UNFORGIVEN » » , « »J.EDGAR » » … ) et résonnent comme une ode au silence , à la plénitude de l’existence , à une quête désespérée d’un accomplissement à jamais enfoui …
Eastwood ponctuera aussi souvent que possible , non pas des tubes pour vendre des disques ou rendre un de ses films à la mode , mais au contraire leur injectera un souffle éternel à travers les chansons qui ponctuent admirablement ses histoires .
Johnny Hartman , Marty Robbins , Jamie Cullum , Ray Charles , Diana Krall , Paul Williams , Dinah Washington , Roberta Flack … deviennent les narrateurs au même titre d’un cinéma qui n’a jamais été et ne sera définitivement jamais à la mode …
Producteur , acteur , réalisateur , Maire de la station balnéaire Carmel au cours des années 80 … Il ne manquait à Clint que le passage à la composition pour parfaire son éventail d’artiste accompli . Il égrenera à partir des années 80 quelques notes de piano dans ses films et chargera son fidèle complice Lennie Niehaus d’orchestrer , d’arranger & de développer les thèmes principaux .
Sa passion pour le jazz le conduira à réaliser « »BIRD » » en 1988 , et à réaliser si ce n’est un chef d’oeuvre , un film aussi réussi que mature .
Au milieu des années 2000 , c’est son fils , Kyle , bassiste & contrebassiste qui se verra confier les partitions de « »MILLION DOLLAR BABY » » , « »FLAGS OF OUR FATHERS » » , « »GRAN TORINO » » ou bien « »INVICTUS » » .
A l’occasion de la sortie en Septembre de l’album que son fils réalise , « »EASTWOOD SYMPHONIC » » , Jean-Christophe Fossard & Michael Ponchon vous invitent à explorer l’oeuvre de ce dernier dinosaure au gré des partitions des films qui ont marqué l’oeil et surtout … l’oreille des spectateurs du monde entier …