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Françoise Gernot guide notre réflexion à partir de plusieurs textes philosophiques et d’exemples de peintres.
Dans le Critias, un de ses derniers dialogues, Platon disqualifie la peinture de paysage car pour lui la nature ne se prête pas à l’imitation rigoureuse qu’exige en revanche la figure humaine. Qu’en est-il alors de cette notion de mimesis (imitation) qui depuis Platon domine l’appréciation philosophique de l’art? Une seconde approche est proposée par les essais d’Hegel et Simmel qui refusent la condamnation sévère de la peinture de paysage par Platon et expliquent la naissance du paysage à partir d’une impulsion créatrice émanant de la nature (la Stimmung).
L’origine psychique de l’art se révèle alors de manière exemplaire dans la peinture du paysage qui ne dépeint pas la nature mais la concordance entre un état affectif et la nature.