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A seulement une année d’intervalle, 2 récits majeurs ont eu une déflagration sans précédent dans la société post #MeTOO en France. Dans le Consentement paru en 2020, l’éditrice Vanessa Spingora raconte l’emprise et les violences sexuelles imposées par Gabriel Matzneff (âgé de 50 ans au moment des faits) alors qu’elle n’avait que 14 ans. Tout au long de sa carrière, l’écrivain français a bénéficié d’une grande complaisance de la part du milieu littéraire alors même que son œuvre grandement autobiographique repose principalement sur ses relations entretenues avec des mineures. 1 an après la parution du Consentement un autre récit provoque une onde de choc / Dans La Familia Grande la juriste Camille Kouchner révèle que pendant plusieurs années et dès l’adolescence, son frère jumeau a longtemps subi l’inceste de la part de leur beau-père, le politologue Olivier Duhamel. Tout au long du récit, Camille Kouchner relate l’impunité dans laquelle a vécu son beau-père pendant des années, bénéficiant notamment de la protection de sa femme Evelyne Pisier qui n’a pas cru ses enfants lors de premières révélations dans les années 2000. Malgré les aveux de Duhamel, l’enquête a été classée sans suite, les faits étant prescrits depuis plus de 20 ans. Rappelons qu’en France, en moyenne un enfant sur dix est victime de violences sexuelles – et si 80% des agressions ont lieu dans le cadre familial parler d’inceste reste encore difficile, voire tabou. Aujourd’hui je reçois à mon micro Aurore Menguy, présidente de l’association Pas de secret en soutien aux victimes d’inceste.